Pratiquer en toute sécurité du canyoning : 7 conseils utiles pour débutants !

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Dans l’espace de quelques décennies, le canyoning est progressivement passé d’activité touristique à un véritable sport à part entière. Débutants, découvrez 7 conseils utiles pour vous lancer dans cette activité ludique, armés comme il le faut.

Sommaire

Ne jamais s’aventurer tout seul

Le canyoning reste une activité très risquée lorsqu’on s’y met au début. Pour votre première fois, ne vous y adonnez pas tout seul. Faites appel à un professionnel, et glissez-vous dans un groupe de débutants. Choisissez pour cela une structure qui a une bonne réputation en canyoning. Plusieurs structures se proposent de vous guider professionnellement pour la pratique du canyoning. Alteo Nature, en particulier, vous embarque sur divers cadres naturels sélectionnés en fonction de leur accessibilité et du niveau de chacun. Si vous voulez vous entraîner avec des amis uniquement pour un début, nous vous recommandons de suivre au préalable une formation pour acquérir la confiance et la connaissance nécessaires. Même une fois que vous serez habitué à ce sport, il sera toujours préférable de ne pas le pratiquer seul.

Savoir nager

La nage est une activité indispensable au canyoning. Pour éviter de se faire emporter par les courants d’eau, les noyades, il est important que vous sachiez nager convenablement. Veillez aussi à ne pas avaler de tasse d’eau, vous risquez de perdre le contrôle. La même rivière peut paraître à la fois inoffensive et dangereuse, mais dans des endroits différents : il faut donc observer le débit de l’eau, l’étroitesse du canyon et les cascades d’eau. Le drossage, les contre-courants, les siphons, les aspirations sont divers mouvements de l’eau qui peuvent être invisibles de la surface, mais provoquer la noyade. Il faut alors s’assurer que la corde est bien fixée et pourra glisser sans réel blocage.

Bien s’alimenter et s’hydrater

Le canyoning est un sport très intense. Il mobilise toutes les ressources de l’organisme et amène les pratiquants à beaucoup se dépenser en raison de toutes les activités indépendantes réunies et pratiquées dans ce sport. Il vous est donc demandé de ne pas négliger le côté nutrition. Prévoyez chaque fois un repas complet : petit-déjeuner bien garni et assez consistant, déjeuner et dîner en conséquence des dépenses énergétiques. Votre gourde ou bidon d’eau bien étanche doit faire partie de votre matériel obligatoire, parce que le besoin de s’hydrater se manifeste de plus en plus au fur et à mesure que l’on évolue dans le canyon. Il est d’ailleurs demandé d’avoir une certaine condition physique et ne pas être sujet aux vertiges pour prendre part aux activités du canyonisme et les supporter. Si vous avez un quelconque souci de santé, n’hésitez pas à le signaler.

S’équiper de matériel de qualité

Pratiquer du canyoning peut se révéler très dangereux, vraiment risqué si l’on n’est pas convenablement équipé pour cette activité.

  • Des chaussures de randonnées ou de canyoning bien adhérentes pour rester ancré et réduire au maximum les glissades. Elles sont suffisamment souples pour faciliter la progression dans le canyon. De même, elles sont montantes pour un bon maintien à la cheville, et sont imperméables à l’eau.
  • Une combinaison spécifique, généralement en deux parties (veste et pantalon). Les combinaisons adaptées au canyoning sont faites en néoprène, et diffèrent légèrement des combinaisons adaptées à la plongée ou au surf. Le néoprène assure une imperméabilité à l’eau. Elle doit permettre une bonne liberté des membres pour pouvoir effectuer les mouvements indispensables sans pour autant être large ou mal ajustée. Les combinaisons en néoprène régulent notre température et nous gardent au chaud malgré la température basse de l’eau (même en été). Elles sont également dotées d’un rembourrage supplémentaire aux genoux et aux coudes, et elles disposent souvent d’une cagoule. En dessous de votre combinaison, vous aurez à revêtir un vêtement thermique.
  • Le baudrier ou le harnais de canyoning accroche les éléments supplémentaires dont vous aurez besoin, et permet surtout de relier le grimpeur à sa corde pour évoluer en toute sécurité à travers le canyon. Il est doté d’une jupe qui protège vos fessiers lors des glissades sur les rochers. Les baudriers, les cordes, les systèmes de descente, les longes, les mousquetons et les points d’ancrage, les autobloquants, la ceinture de canyoning, le dispositif de remontée sur corde, le couteau de poche doivent être en bon état pour mieux garantir votre sécurité.
  • Le casque est un autre élément indispensable du canyoning. Son port est obligatoire, car il vous protège des éventuels chocs pendant la descente. L’environnement est naturel, et il ne faut pas négliger sa sauvagerie et son imprévisibilité. Le casque protège votre tête des chocs lors des glissades et des chutes de pierre. Les petits trous qui percent le casque permettent une évacuation rapide de l’eau et de la transpiration.
  • Un sac à dos résistant à l’abrasion et capable de se vider très rapidement de l’eau grâce à des trous ou des grilles. Assurez-vous de ne rien laisser dépasser de votre sac. Vous y mettrez les cordes, bidons d’eau, une corde de secours, un sifflet de signalisation, une fusée de détresse, un téléphone mobile étanche, une trousse de premiers secours, de petits encas comme des barres énergétiques et des vêtements de rechange.
  • Les gants et les chaussons de canyoning, une lampe de poche étanche, sont d’autres accessoires bien utiles.

Cibler les bons endroits aux bons moments

Analyser le débit initial du canyon, connaître la taille et la nature du bassin versant qui alimente en eau le canyon est une étape indispensable avant la pratique du canyonisme. 

À chaque moment de l’année, du mois ou du jour, le débit de l’eau, la température, l’accessibilité du canyon peut varier.

Il faut donc se préparer à toute éventualité en analysant au préalable ces données.

Respecter les règles de sécurité

Depuis que le canyonisme est reconnu comme discipline sportive à part entière, les professionnels ont établi des règles de sécurité à suivre pour ne pas transformer en cauchemar ce qui était censé être une source de plaisir et vous requinquer. Par exemple, le croisement des bras dans les toboggans, comment effectuer les descentes en rappel, comment sauter en canyoning sont de petites règles à apprendre. C’est la raison pour laquelle il vous est vivement recommandé de faire appel à des guides, experts de l’activité pour vos premières aventures en canyoning.

Avoir une bonne dose de courage et d’endurance

Enfin, pratiquer du canyoning demande une motivation assez forte et une endurance constante. Associée à votre bonne condition physique, vous verrez l’aventure assez abordable par tous, pleine de leçons et de sensations fortes.

Un site de canyoning particulièrement prisé des amateurs : le canyon de Thuès, dans les Pyrénées. Ce canyon est particulièrement différent des autres canyons de France et de l’Europe entière pour une raison : son eau est chaude. À certains passages, elle est très chaude et va jusqu’à 70 °C. Mais des apports en eau froide permettent de s’y aventurer sans se faire brûler. Par conséquent, même en hiver, les vacanciers peuvent se lancer au canyoning. Le canyon de Thuès est donc la première référence en terme de canyoning quand on a peur de la fraîcheur. Son eau chaude et non froide comme celle des autres canyons encourage significativement la pratique du sport. Cependant, choisissez des parcours de canyoning en fonction de votre condition physique.

Le canyoning pour les nuls

Canyonisme, canyoning ou descente de canyon, l’expression désigne une activité sportive se déroulant dans un environnement assez spécifique. Il s’agit de descendre un parcours présentant plusieurs aspects : des torrents, des ruisseaux, des terrains montagneux, des gorges de canyons. On y trouve des cascades, des vasques et autres. Ce parcours fait appel à plusieurs autres sports pratiqués indépendamment qui se regroupent et représentent tout le charme et toute la difficulté de cette activité. Il s’agit de la marche en terrains variés, la nage, la plongée, les sauts de falaise, l’escalade, le grimper de corde, la descente en rappel, les glissades sur des toboggans naturels. BMW, Monté Médio et Redbull en parlent.

Histoire

Autrefois, les pêcheurs les plus audacieux se risquaient dans d’étroites et accidentées gorges afin de pêcher, et ceci précédait de très loin les explorations scientifiques des premiers aventuriers à la fin du 19e siècle. Officiellement, cependant, l’invention du canyoning sera attribuée à Édouard-Alfred Martel et son équipe pour leur descente 1905 du Verdon. Plus tard,  Lucien Briet découvrira La Sierra de Guara, qualifiée de berceau du canyoning « loisir » entre 1907-1908. Elle a sombré dans les méandres de l’oubli, mais a finalement été redécouverte dans les années 1970, marquant ainsi le début du canyoning tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Variantes

Ce sport a plusieurs variantes, dont la randonnée aquatique et le coastering. La randonnée aquatique, ou aqua-rando est la même que le canyonisme, à quelques détails près : le parcours ici est très peu vertical, les obstacles sont suffisamment abordables pour être franchis ou contournés sans aide aucune des cordes et autres matériels d’escalade. Elle se fait dans le lit d’un cours d’eau. Les randonnées aquatiques sont particulièrement indiquées pour les familles avec de jeunes enfants, car la plupart du temps ce type d’activité est accessible dès 10 ans en moyenne, pourvu qu’ils soient habiles à la nage. Le coastering puise son origine du Pays de Galles dans les années 1990. Encore appelé canyoning côtier, le coastering se pratique en bordure de mer. Il explore la côte et permet de découvrir des grottes uniquement accessibles par la mer.