Explication de la nouvelle réforme de la ligue des champions

0
10985

La plus prestigieuse compétition européenne connaîtra dès la saison 2018-2019 de nouvelles formules. Cette information est rendue officielle le mardi 27 février 2018 par l’Union européenne de Football Association (UEFA). Nous noterons désormais de nouvelles modalités de qualification et de nouveaux horaires pour les matchs de C1. L’instauration de l’arbitrage vidéo en ligue des champions demeure, elle, reste sujette à polémique. Découvrons dans cet article les nouvelles règles instaurées dans ladite compétition.

Sommaire

Les nouvelles modalités de qualification en phase de groupe

La qualification en phase de groupe de la ligue des champions connaîtra dès la saison 2018-2019 un nouveau mécanisme. En effet, de 22 équipes directement qualifiées, nous passerons désormais à 26. Cette nouvelle formule profite en grande partie aux quatre meilleures nations à l’indice UEFA à savoir l’Espagne, l’Angleterre, l’Italie et l’Allemagne. Conformément aux règles de l’ancien format, les trois meilleures nations n’envoyaient que trois équipes. Les nations classées quatrièmes, cinquièmes et sixièmes envoyaient par contre deux équipes. De 11 représentants, les quatre meilleures nations passeront donc à 16 dès la saison prochaine à raison de quatre représentants pour chaque pays appartenant au “big four”.

26 équipes seront désormais qualifiées pour la ligue des champions !

Outre ces seize nations, on retrouvera deux clubs de la nation classée cinquième (la France actuellement) et sixième (la Russie). Le vainqueur de la C1, celui de la C3 ainsi que les champions des associations classées de la septième à la dixième place ( respectivement le Portugal, l’Ukraine, la Belgique, la Turquie ) s’y ajouteront pour faire les 26 clubs directement qualifiés pour la phase de groupe.

Qu’en est-il des six places restantes ?

Chers amoureux du ballon rond, et particulièrement ceux de la coupe aux grandes oreilles, vous n’êtes pas sans savoir que c’est au total 32 équipes qui s’engagent en phase de poule de la ligue des champions. La donne n’a pas changé. Mais attention, il y aura désormais deux voies de qualification : la voie des champions (pour disputer quatre billets) et la voie de la ligue (deux billets). La première est réservée aux champions des nations classées onzièmes et au-delà, c’est-à-dire du onzième au cinquante-cinquième (excepté le Liechtenstein qui n’a pas un championnat). Ladite voie de qualification comprend un tour préliminaire ainsi que trois tours de qualification et un tour de barrage. La voie de la ligue quant à elle mettra en compétition les troisièmes des associations classées aux cinquièmes et sixièmes places, et les deuxièmes des nations classées de la septième à la quinzième place. Ainsi sont repartis les six billets restants, à raison de quatre à l’issue de la voie des champions, et deux à l’issue de la voie de la ligue.

Des avantages non négligeables pour le championnat français

Si vous êtes un fan du championnat français, sachez que la nouvelle formule milite en votre faveur. En effet, le troisième de Ligue 1 jouera désormais les barrages sans passer par le troisième tour préliminaire. Chose plus intéressante, les barrages seront très abordables vu le fait que les équipes françaises n’auront pas à croiser le crampon avec un club issu du top 4 européen. Et ce n’est pas tout. Le troisième du championnat français (l’Olympique de Marseille actuellement, 62 points) pourrait aussi se qualifier directement pour la phase de groupe si le champion de la League Europa se qualifiait par le biais de son championnat. À titre d’exemple, si l’Atlético Madrid, (deuxième de Liga espagnole jusqu’à ce jour ) gagne la C3 et maintient sa position en championnat, alors une place en phase de groupe reviendra au troisième de la Ligue 1 française. Par conséquent, ce dernier n’aura plus à prendre par les barrages. Que de bonnes affaires donc pour le championnat français qui devrait quand même rester quotidiennement en prière.

Par ailleurs, le champion de la République tchèque pourrait lui aussi bénéficier d’une place qualificative en C1. Vous vous demandez dans quel cas ? Très simple ! Si le champion de l’édition actuelle de la C1 se qualifiait pour l’édition suivante via son championnat, la place laissée vacante sera attribuée au champion de la République tchèque (Viktoria actuellement, 52 points). Pour être plus précis, si le FC Barcelone, premier de la Liga, termine champion d’Europe à l’issue de la présente édition de la ligue des champions, sa place reviendra tout simplement au champion tchèque, bien sûr, à condition que le FC Barcelone ne perde pas sa place dans le top 4.

De nouveaux horaires définis

Si vous craignez de ne pas pouvoir suivre en une soirée plusieurs rencontres de la Ligue des champions, comme cela se doit en League Europa, sachez que l’UEFA a désormais réformé les choses, toujours pour permettre aux nombreux amoureux du ballon rond de suivre le maximum de rencontres. En effet, c’est terminé le traditionnel coup d’envoi à 20 h 45. Il y aura dès la 64e édition des rencontres programmées à 19h et à 21h. Que d’innovation !

Où en sommes-nous avec l’arbitrage vidéo ?

Longtemps annoncé pour être introduit dès l’édition prochaine en ligue des champions, l’Assistance à l’Arbitrage Vidéo (VAR) ne sera finalement pas effective, du moins, pas pour la saison 2018-2019. Déjà testé dans plusieurs compétitions, le VAR n’a toujours pas convaincu le président de la plus grande instance européenne de football Aleksander Ceferin. «Je ne suis pas du tout contre, mais on doit m’expliquer quand on l’utilise», a-t-il déclaré.

Par contre, le président de la Fédération Internationale de Football Association, Gianni Infantino s’est toujours affiché comme un défenseur du système. Il a d’ailleurs confirmé l’effectivité de cette nouvelle technologie à la prochaine coupe du monde, Russie 2018.

Mais qu’est-ce qui divise réellement ?

Nombreuses sont les critiques qui pleuvent sur l’instauration de l’arbitrage vidéo dans le monde footballistique. Et on se presse de demander ce qui cloche dans le système. D’abord, le football perd en spontanéité et les émotions se voient du coup bouleversées. C’est un argument irréfutable vu les nombreuses situations auxquelles nous avons assisté les quelques fois où l’arbitrage vidéo a été utilisé. De Griezmann en 2017 lors du match amical France-Espagne à Falcao tout récemment en coupe de la ligue, on voit clairement l’effet de cette nouvelle technologie sur un match. Même si les décisions prises par les arbitres ne sont pas à contester, les joueurs auront pris le temps de célébrer leur but avant que cela ne soit remis en doute. C’est une situation qui non seulement agace, mais également dénaturalise le jeu. Les adversaires de la vidéo se rejoignent sur un autre argument, celui de l’erreur humaine. Pour bon nombre de personnes, elle fait partie intégrante du football.

L’histoire a prouvé que les mauvaises interprétations arbitrales ont contribué à la légende de ce sport. Avec la vidéo, qu’en serait-il de la « Main de Dieu » de Maradona en 1986 ou encore celle de Thierry Henry face à l’Irlande ? La beauté et l’aspect naturels seraient largement remis en question. Nous devons certes chercher à établir la justice, mais quand celle-ci devient agaçante, le jeu perd son aspect naturel. Et vous, voyez-vous l’importance d’introduire le VAR dans les éditions prochaines de la coupe aux grandes oreilles ? Quelle est votre position face à cette révolution ? Votre avis compte aussi.